BRYOPHYTES : Mousses,
Hépatiques et Anthocérotes
Références complémentaires
Le Jardin sauvage
Nature Sud
 Corrèze

texte principal
au sein du site du Jardin sauvage s'ouvre cette année 2013 une section consacrée aux mousses ou plutôt pour être précis aux bryophytes.
Voici des végétaux qui sont laissés dans une double ignorance, celle du naturaliste amateur qui a déjà tant à apprendre et a s'émerveiller des ressources qu'offre la nature mais aussi celle des inventaires qui concernent l'ensemble de la biodiversité d'une région.
Pourtant les bryophytes occupent à peu près tous les habitats dans nos régions et il suffit de faire quelques métres en sortant de chez soi,  même en ville pour aller à leur rencontre.
Notre région autour du Sud corrézien parcourue depuis plusieurs années pour en découvrir ou redécouvrir une flore classique remarquable dans sa diversité apparait en ce qui concerne les bryophytes doter d'un potentiel d'espèces qui a longtemps rester peu apprécier.
Les zones humides de Brive constituées de nombreuses falaises hulides , de rochers ou sables suintants semblent être à cet égard un milieu extraordinairement favorable.
Alors ces pages qui vont s'ouvrir au fil du temps et des explorations sont éditées dans le but de motiver certains d'entre vous de la région pour se pencher sur ces petits végétaux etpeut être je l'espère de provoquer chez les plus jeunes une volonté d'étude plus approfondie dont on a besoin avant


video présentant les mousses : http://fil-de-flore.com/news-minute/news-flore/les-bryophytes-video-de-presentation-des-mousses-qui-nous-entourent/

Parmi les plantes actuelles, les bryophytes sont celles qui ont conservé le plus de caractères des premières plantes ayant colonisé la terre ferme. Les ancêtres de toutes les plantes terrestres, donc des Bryophytes, sont des algues vertes charophycées. Même si certaines structures anatomiques leur permettent de résister à la dessiccation, les Bryophytes sont encore extrêmement dépendantes des milieux humides, ou en tous cas d'une hygrométrie minimale.

Pris au sens large, c'est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme bryophyte s'applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire. L'embranchement actuel des Bryophyta ne concerne que les mousses et les sphaignes au sens botanique strict.

http://www.bryophytes-de-france.org/yeswiki/wakka.php?wiki=PagePrincipale

stages d'Isabelle Charissou : http://www.bryophytes-de-france.org/yeswiki/wakka.php?wiki=Actualites

http://mousse.lescigales.org/description.php


   
Les mousses sur les troncs nuisent-elles aux arbres ?
    Non!
A l'instar des lichens, les bryophytes ne sont pas des parasites comme il a souvent été écrit. Ce sont des épiphytes (du grec : epi, "sur" et phuton, "ce qui pousse"). Ces organismes n'ont pas de véritables racines et s'accrochent à la surface de l'écorce. Mis à part la lumière, ils ne se nourrissent que de l'eau et des sels minéraux qui ruissellent sur l'écorce; ils ne peuvent alors en aucun cas étouffer l'arbre sur lequel ils se développent. La brosse métallique sur le tronc des vieux arbres – comme il l'a souvent été prôné – est donc à troquer au plus vite contre une bonne loupe 10x.
Les mousses dans les jardins étouffent l'herbe, mieux vaut arracher et scarifier ?
    Non!
Les mousses poussent où l'herbe ne pousse pas. Parfois, certaines espèces font un tapis dans les gazons souffreteux. En aucun cas, la mousse ne prendra la place de l'herbe si celle-ci est dans un environnement qui lui convient.

S'en débarrasser?
Que les aficionados du gazon propre en ordre notent enfin que la scarification en terrain plus ou moins humide peut entraîner une multiplication des mousses chez certaines espèces. En effet, ces organismes ont la capacité de se régénérer depuis un simple bout de feuille ou de tige (voir particularités des mousses - La reproduction asexuée).
Les mousses poussent-elle toujours au nord ?
    Que les lecteurs nostalgiques ne voulant pas se séparer de cette légende sautent ce paragraphe. En réalité, les mousses poussent du côté où elles peuvent recevoir de l'eau, c'est-à-dire où le ruissellement est le plus important (dessus du tronc, ou à l'aisselle d'une fourche). Protégé de la pluie, le dessous d'une branche ne possèdera -presque- aucune mousse. A Genève, où le terrain n'est pas plat, les bryophytes auront tendance à pousser du côté de l'humidité, c'est-à-dire du côté du fond du vallon.
Est-ce que nettoyer les vieux murs nuit aux mousses ? (Question piège)
   

Par contre, ça, oui c'est vrai ! Les vieux murs genevois sont un habitat de choix pour bon nombre d'espèces rares ou menacées. Si votre voisin tient la brosse ou le jet d'eau haute pression à la main, montrez-lui vite une capsule de mousse; bien souvent la beauté (même petite) aide la nature à garder ses droits…
Livres sue les bryophytes : http://www.nature-en-lorraine.net/bryophytes.htm
 

GENERALITES :
Ce sont des végétaux anciens, assez discrets et méconnus, faisant la transition
évolutive entre les algues (toutes à thalle) et les végétaux vasculaires ou supérieurs (tous à
tige typique), tels que les ptéridophytes (fougères et prêles) et les plantes à fleurs. Les
bryophytes ne sont que partiellement émancipés du milieu aquatique. Ce sont des
cryptogames, se reproduisant grâce à des spores libérées et disséminées par le vent et
possédant un cycle à deux générations séparées.
Il y a environ 25 000 espèces de bryophytes dans le Monde, 1800 en Europe et
1300 à 1400 en France. Leur détermination précise est assez délicate et nécessite souvent
loupe, microscope et ouvrages spécialisés complexes. De plus, il n’y a en général
malheureusement pas de noms français et les noms scientifiques sont du gréco-latin, qui
peut paraître rébarbatif quand on n’en a pas la signification précise ! Leur observation
révèle souvent des formes et des caractères surprenants, et surtout plus variés que ce qu’on
pense généralement.
APPAREIL VEGETATIF ET ADAPTATIONS :
Dépassant rarement 20 cm de long et souvent beaucoup plus petit, il est constitué
soit de tiges portant des petites feuilles peu épaisses et simplifiées (observables par
transparence), soit d’un thalle ramifié aplati sur le substrat et plus ou moins épais. On est
donc bien à un stade intermédiaire entre les thalles typiques des algues et les tiges
complexes des plants supérieures.
Il n’y a donc pas de vraies racines, mais seulement des rhizoïdes filamenteux, et pas
non plus de vrais vaisseaux conducteurs, mais seulement parfois des cellules allongées
jouant ce rôle dans certaines tiges de mousses. Les bryophytes doivent donc absorber l’eau
et les sels minéraux directement par imbibition et diffusion à travers les thalles, les feuilles
ou les tiges ; pour augmenter la surface d’échanges, on peut citer les feuilles nombreuses
et très fines, des lamelles parallèles sur certaines feuilles (polytrics), un duvet de rhizoïdes
sur certaines tiges …
Les feuilles de sphaignes ont deux types de cellules (voir doc plus loin) : des petites
cellules vivantes et vertes entourant des grosses cellules mortes et translucides gorgées
d’eau, d’où un fonctionnement « en éponge » suivant l’humidité ambiante. La croissance
vers le haut des tiges de sphaignes dure très longtemps, ce qui permet l’accumulation des
débris végétaux et la formation de tourbe, en conditions très humides et sans oxygène.
De plus, durant les périodes sèches ou froides assez longues, certaines mousses et
hépatiques (des dunes, rochers, toits, troncs) perdent jusqu’à 90 % de leur eau interne et
passent alors progressivement en vie ralentie ou anhydrobiose, avec arrêt de la croissance
et du métabolisme. Pour certaines espèces adaptées à la grande sécheresse, cette phase
peut durer des décennies. Par la suite, elles peuvent se réhydrater en quelques minutes
pour reprendre une vie normale : c’est le phénomène de reviviscence, tout à fait
caractéristique de ce groupe de végétaux.

Si certaines espèces vivent en pleine lumière, de nombreuses bryophytes supportent
très bien, pour leur photosynthèse, une très faible luminosité, ce qui explique leur
abondance en sous- bois ou à la base des troncs et des murs ombragés. En effet, ces
habitats présentent souvent l’avantage compensatoire de garder longtemps une certaine
humidité nécessaire à la survie des bryophytes.
REPRODUCTION :
La reproduction sexuée se déroule donc sans fleurs (cryptogame), avec une
fécondation encore aquatique et des gamètes mâles nageurs (caractère ancestral pour les
végétaux), et produit, dans des capsules, de nombreuses spores de petite taille. Le cycle de
vie comporte l’alternance de deux formes bien différentes, un peu comme chez les
Ptéridophytes, mais avec certaines différences importantes.
En effet, si les frondes vertes des fougères correspondent, comme chez les conifères
ou les tulipes, à la phase et à la génération comportant 2 lots homologues de chromosomes
par cellule (sporophytes diploïdes), la partie verte et la plus visible des bryophytes
correspond par contre à la phase et à la génération ne comportant qu’un seul lot
chromosomique par cellule (gamétophytes haploïdes). La fronde verte des fougères
produit directement des spores, tandis que les tiges ou thalles verts des bryophytes
produisent des gamètes.
Les capsules sporifères sont souvent portées par une soie et aussi parfois protégées
par une coiffe ; l’ensemble soie-capsule-coiffe constitue le sporophyte diploïde et est donc
l’équivalent de la fronde et du rhizome des fougères !
Deux exemples de cycle sont présentés ci-contre, ceux d’une mousse et d’une
hépatique. Les gamétophytes, à n chromosomes, y sont légendés en bleu et les
sporophytes, appelés aussi sporogones chez les bryophytes, à 2n chromosomes, en vert.
Anthéridies et archégones sont les organes sexuels produisant les gamètes ; ils se forment
sur les tiges ou dans les thalles des bryophytes à certaines périodes favorables de l’année,
surtout au printemps ou à l’automne, car il y fait assez chaud et pas trop sec.
Après la fécondation, l’embryon reste pour se développer dans le gamétophyte. Le
sporophyte qui en résulte vit donc en parasite sur le gamétophyte, femelle ou bisexué
suivant les cas ; il produit de nombreuses spores. Une fois sur le substrat humide, les
spores de mousses germent pour donner un protonéma rampant à structure de type algue.
A partir de ce protonéma, se développent ensuite les tiges dressées ou rampantes, pour
aboutir à la plante entière mature que l’on peut observer toute l’année.
En plus de la reproduction sexuée ci-dessus, les bryophytes ont aussi souvent une
multiplication végétative importante : fragmentation des tiges (sphaignes), corbeilles à
propagules des hépatiques à thalle (Marchantia), filaments cassants partant des tiges,
prolifération de propagules au bout de certaines feuilles (hépatiques type Lophozia,
mousses type Orthotrichum) ou prolifération au sommet des tiges (Tetraphis pellucida,
Aulacomnium androgynum).

ref : (http://sajf.ujf-grenoble.fr/IMG/pdf/Les_Bryophytes_-_particularites_et_ecologie_-_O_Manneville.pdf)


L'inventaire des zones humides de Brive
La revue 2012 : second épisode
La revue 2012 : premier épisode
Dans le lit de la Corrèze, version 2012
L'expo sur les sites remarquables de Brive, proposée

La Bibilothèque à disposition du JS
L'article de Brivemag sur le Club CPN
le Jardin sauvage sur facebook
Voir un site de la région avec des photos d'insecte
Qu'en est-il du Jardin sauvage en fin 2012 ?

La mare de Champ restaurée
Article du blog de Brive sur le Club CPN du JS
La sortie du 2 juin sur les sables brivistes (pdf)
Les ornithopes au top
Brin de printemps

Suivons la grenouille
Dans le miroir de la glace
Nouveau, le MOTEUR de RECHERCHE
Brive : un pays très mousse
Editographe du début d'année

Nouveautés botaniques : le point sur notre région
Les Projets pour 2012 (PDF)
Rapport d'activité de 2011 (PDF)
Pluie d'hiver et Bonne Année 2012
L'édito de novembre et la réunion de fin d'année

Allons voir dans le lit ...des rivières
Les états généraux de l'arbre : commentaire
9 octobre : école des Vergnes, nature et CPN
Linaires : petites gueules ... de loup
Brive les bois

Les frères des bois
De l'aéroport à l'arboretum ou du Sud au Sichuan
Escapade en Dordogne
Les Ophrys du Limousin en fiches et en images
Site des Dolmens : visite guidée

Le Bupreste du pont du Saillant
Les estivalières méconnues
Chapeau du diable ou pas de cheval
Des fiches en PDF pour les premières sorties
Les Sauvageonnes sont de sortie et quelques autres manifs
Connaissez-vous Violette et Véronique ?
L'édito de février 2011
Retour sur le charançon de la sortie du 13 mai 2010
Le début d'année par un tour d'horizons corréziens
Argumentation pour une maison de la nature à Briv
Grenouille agile et fin d'été
Découvrez la fraîcheur Mante
L'Appolon et la Gorgone
Article sur l'extension du golf de Brive
Le talus sableux accueille un cortège floristique remarquable
Le Ramoneur, la Panthère et la vie en rose
Sortie du 13 mai et quelques questions
Les sorties du 8 et 9 mai 2010
Un bois original et méridional en Limousi
La manifestation du 3 avril
Les fleurs du premier printemps 2010

Premiers rayons : première sortie
La préservation des sites naturels à Brive vue de notre jardin
Les Papillons du Brézou (12 juillet 2009)

Voir les nouvelles photos de papillons du printemps
Voir la sortie au puy Lenty du 3 Mai
Les PAPILLONS pour une NATURE durable

Aperçu des Papillons diurnes du 19


   


ONT-ELLES UNE UTILITÉ QUELCONQUE?
Les bryophytes, essentiellement les sphaignes
et quelques mousses, ont largement
servi dans de multiples usages lors des
siècles précédents.
Citons pour:
• les sphaignes, polytrics et autres mousses:
calfatage des bateaux et navires;
étanchéité des constructions en bois;
litière pour bétail; couronnes et guirlandes
lors de processions (mélangées
notamment avec des lycopodes, appartenant
aux ptéridophytes*).
• les polytrics uniquement: fabrication de
brosses pour les draperies, formation de
torchis “penayes” protégeant les bâtiments
de certaines régions (Stavelot,
Erezée, etc.) de la pluie.
On dit qu’à l’heure actuelle, certaines espèces
auraient des propriétés antibiotiques et
qu’on utiliserait des sphaignes dans la
fabrication des papiers WC. En outre, les
touffes de bryophytes constituent un milieu
propice pour des micro-organismes, tels
acariens, collemboles, petits vers, pseudo
scorpions, etc. De même, certaines espèces
sont de précieux indicateurs de pollution,
notamment les épiphytes (espèces
poussant sur les arbres).


http://www.afd-ld.org/~fdp_bio/content.php?page=bryo_organo&skin=modi

Les bryophytes peuvent se reproduire par
voie sexuée ou asexuée. Chez tout être
vivant, il y a des cellules mâles et femelles
pour assurer une continuité sexuelle. Le
résultat, chez les bryophytes, est la formation
d’un sporange constitué d’un pédicelle
et d’une urne ou capsule. Les Anthocérotes
ont leur sporange très différent de celui des
hépatiques: la capsule est chlorophyllienne
et en forme de fuseau étroit.