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LA GRENOUILLE AGILE et quelques autres choses en cette fin d'été. |
Le forum des associations de Brive s'est tenu le dimanche 12 septembre 2010, à l'espace des Trois Provinces de Brive. De nombreuses personnes se sont renseignées auprès de nous; certaines ont pris des contacts plus étroits et ont souhaité nous soutenir , ou nous rejoindre dans nos activités.
Notre stand au forum des associations de Brive le 12 septembre vu par le fidèle adhérent Jean C., de Meyssac. |
Le
déroulement climatique de l'année a restreint un peu l'approche estival
de nombreuses espèces : les insectes ont du subir le mois d'avril
relativement chaud, suivi de mai et même juin parfois froids (
gelée blanche en Limousin), les pluies furent rares
en général mais intenses avec des incidences importantes sur les
cycles naturels de reproduction, on se retrouve ainsi avec une saison
où par exemple les papillons tant au niveau des populations et des
espèces étaient plutôt rares. Cette page présente par la suite
quelques reptiles rencontrés autour de Brive cet été, mais notre sortie
du 19 septembre avait pour l'un des buts de voir les deux espèces
botaniques automnales, patrimoniales et protégées régionalement
de Brive qui suivent :
| La Spiranthe d'automne Spiranthes spiralis
Une espèce en forte régression en Limousin | | La Scille d'automne Scilla autumnalis | Quelques
autres espèces remarquables étaient encore en floraison comme le Grand
Mélilot mais l'Ail des landes ( rare en Limousin ) vers le Puy
blanc n'avait pas commencé la sienne ( la photo date donc de l'année
dernière ). | | Le Mélilot élevé Melilotus altissimus | | L'Ail des Landes Allium ericetorum | Thomas,
nouvel adhérent a déterminé la Grenouille agile (Rana dalmatina
Bonaparte, 1840) dans l'un des beaux vallons humides descendant de
Chèvrecujols vers le ruisseau de Planchetorte, en nous montrant avec la
grenouille dans la main, le critère suivant : le talon dépasse le museau lorsque la patte postérieure est ramenée vers l'avant.
La Grenouille agile mesure de 6 à 9 cm. Elle
est très svelte et élancée, avec un museau triangulaire plutôt pointu
(il est court et arrondi chez le Grenouille rousse). Ses membres
postérieurs sont démesurément longs (ils dépassent largement la
longueur du corps si on les ramène vers l'avant). Le
dos est brun clair, brun-jaune, brun-rouge, gris-beige, brun pâle
à brun rougeâtre, légèrement piqueté de brun-noir, avec généralement un
V renversé sombre entre les épaules. Les flancs sont unis ou
piquetés de brun. Le ventre est blanc-crème uni ou piqueté de
rouge, la gorge et la poitrine blanc-rosé.
Le tympan est très rapproché de l'oeil (1mm) et de diamètre légèrement
inférieur à celui-ci. La tache temporale est noire (comme le tympan),
soulignée de clair, et s'étend au-delà des narines. La peau est fine et
plutôt lisse. Les palmures n'atteignent pas les extrémités des orteils.
Les membres postérieurs sont barrés de brun sombre. La poitrine et la
gorge sont souvent rosâtres. Les pontes de la Grenouille agile sont plus disséminées que pour
les autres espèces. Cette espèce se reproduit dans les mares, étangs
près de forêts, flaques et ornières forestières assez profondes. Il y a
environ 1000 œufs de 2 à 3 mm, attachés aux plantes aquatiques au fond
de l'eau. La Grenouille agile fréquente les bois de feuillus et leurs
lisières, parfois de petites zones boisées, les dépressions humides,
les prairies humides ou marécageuses ainsi que les mares entourées de
végétation sauvage. Elle vit une dizaine d'années et mange des insectes. La Grenouille agile doit son nom ses bonds immenses,
jusqu'à un mètre, parfois deux. Elle émet un jet d'urine lorsqu'on
l'attrape, ce qui lui a valu son surnom de Grenouille pisseuse mais aussi Grenouille rieuse. Cette
espèce est terrestre sauf en période de reproduction. Elle est surtout
nocturne et se cache le jour. Le mâle hiberne dans les eaux dormantes, alors que la
femelle s'enfouit dans la terre ou hiverne sous des feuilles. Elle est protégée par
l'arrêté du 22 juillet 1993 (article 1), par la directive habitats
(annexe IV), et par la convention de Berne (annexe II). Cette espèce
est à surveiller en France. Dans
ce vallon à la belle diversité, plusieurs participants de la
sortie nous ont montré des traces ou ont vu précédemment :
blaireau, sanglier, renard , écureuil , pic noir, rossignol, huppe.
| La Grenouille agile (Rana dalmatina Bonaparte, 1840) | Le groupe des participants à la sortie du 19 septembre en fin de randonnée naturaliste, à la sortie du vallon cité auparavant. | Les Sympétrum sanguineum ( mâle rouge vif ) vers le marais de Planchetorte, juste en amont du golf de Brive. Quand il fait chaud, cette libellule se tourne vers l'axe du soleil pour réduire l'élévation de sa chaleur corporelle. |
| Les hirondelles d'Estivaux se regroupent sur une antenne TV du millénaire passé : çà sent le départ | Sur le toit d'ardoises neuves l'accrochage est moins facile mais la restitution calorique meilleure. | On m'a apporté à Estivaux ces derniers jours un Sphinx tête de mort (Acherontia atropos) en piteux état mais toujours bien capable d'émettre un couinement caractéristique . Voici au dessous quelques renseignements tirés de WIKIPEDIA concernant ce papillon remarquable. | | L'adulte
présente une marque caractéristique rappelant la forme d'une tête de
mort sur la partie dorsale du thorax densément couverts de poils, alors
que les segments de son abdomen, tout aussi poilus, sont noirs et
jaunes à la manière d'un gros frelon. Les chenilles possèdent une
corne (scolus) à l'extrémité de l'abdomen, sur le huitième segment. Les
chenilles relèvent la partie antérieure de leur corps, imitant
vaguement la position du "Sphinx" égyptien ou grec, d'où son nom. C'est
le lépidoptère européen le plus lourd (1,5 g pour une femelle adulte de
6 cm d'envergure) et le plus grand que l'on puisse rencontrer en Europe
après le Grand Paon de nuit. Son corps mesure environ 6 cm pour une
envergure moyenne de 13 cm. Sa chenille est également très grosse,
atteignant 15 cm de longueur, et consommant de juillet à octobre
diverses solanacées, principalement le feuillage de la pomme de terre,
où de grosses crottes signent sa présence). Elle s'enterre, comme
beaucoup de celles de la famille des sphinx, pour se transformer en
chrysalide dans le sol. La chrysalide est brun foncé tirant sur le
rouge, avec un aspect laqué. Ce gros papillon est extrêmement friand
de miel. Il détecte les ruches et pénètre à l'intérieur par le trou
d'envol. Bien protégé par son pelage et ses écailles, insensible au
venin, il est capable, en faisant vrombir ses ailes, de se débarrasser
des abeilles qui défendent leur ruche. Ayant atteint les rayons de miel
il perce sans difficulté les opercules des alvéoles pleines à l'aide de
sa trompe courte et solide. Cependant, gorgé de miel, il lui arrive
parfois d'être incapable de ressortir de la ruche et de finir étouffé
par une grappe compacte d'abeilles. Le cadavre est alors recouvert de
propolis pour éviter la décomposition. Il butine aussi certaines
fleurs, comme par exemple la fleur de jasmin.
Les chenilles se
développent sur certaines plantes dont elles dévorent les feuilles.
C'est leur mère qui, en choisissant la plante sur laquelle elle va
pondre, détermine quelle sera la plante qui les alimentera. Son choix
peut porter sur une cinquantaine d'espèces, souvent de la famille des
solanacées, comme par exemple la pomme de terre (que les Sphinx tête de
mort affectionnent tout particulièrement), la belladone, la jusquiame
ou le tabac, ainsi que les feuilles d'olivier.
Après leur
arrivée en juin-juillet ayant quitté l'Afrique tropicale, les adultes migrateurs déposent leurs œufs à
l'envers des feuilles de la plante choisie. Après vingt jours de
croissance, pendant lesquels elle mue quatre fois, la chenille
s'enterre, se transforme en chrysalide dans une chambre souterraine et
ressort sous la forme d'adulte au bout d'une période variant de vingt
jours à deux mois. C'est le seul papillon au monde à être capable de
produire un cri provenant du pharynx. Lorsqu'il est dérangé, il produit
un son grâce à une petite lame située à l'entrée du pharynx de l'adulte
et de la chenille. Cette lame vibre lorsque, saisi, l'animal expulse
violemment de l'air. Le cri produit ressemble à un couinement de souris
et peut être audible jusqu'à une quarantaine de mètres
| La
Corydale jaune (Pseudofumaria lutea anciennement Corydalis lutea)
photographiée ici en Haute-Vienne, est une plante un peu fragile mais
à l'élégance indéniable, proche de la Corydale blanc-jaunâtre aux
fleurs plus claires et plus petites qui est bien plus présente dans le Bassin de Brive. Si vous avez rencontré la Corydale jaune en Corrèze, l'information m'intéresse. Pour sa culture, je conseille d'aller consulter l'excellent site suivant www.plantencyclo.com : ( ® par la Société des Gens de Lettres ), sur les plantes du jardin, la corydale est au lien suivant.
| Lézard des murailles ( Podarcis muralis ): le terme de Rapiette viendrait de l'occitan limousin: rapièta c'est l'un des représentants de la faune locale les plus connus.
| Lézard vert occidental : Lacerta bilineata anciennement Lacerta viridis | Le
lézard vert recherche la végétation buissonnante dense : les sous-bois
clairs, les haies, les lisières de bois et les bordures de champs, les
fourrés de ronces, les remblais et talus recouverts de végétation dense
ainsi que les zones exposées au sud et a besoin de chaleur. Il se
nourrit surtout de petits animaux : des insectes et leurs larves, des
araignées, des vers de terre. Il
mange parfois des petits fruits juteux et sucrés et peut, mais très
occasionnellement, piller des nids d’oiseaux pour dévorer les œufs et
les jeunes (il grimpe très facilement dans les arbres).Le
lézard vert grimpe volontiers aux arbres ou sur les buissons pour
chasser mais aussi pour mieux profiter des rayons du soleil. C'est
un hibernant : il s’engourdit vers le mois de novembre dans un terrier
ou à l’intérieur d’une souche pourrie ou sous un tas de débris végétaux. Dès
les premiers beaux jours en février, il sort (surtout les mâles) et se
chauffe alors longuement au soleil mais ne se nourrit pas. L’activité
reprend vraiment à partir du mois d’avril. Selon
les régions, le lézard vert reçoit de nombreux surnoms en « patois
local » : verdale ou verdagri ; verdre ; verdelet ; guilleret,
guillenvert ; … Le
lézard vert mord si on le prend dans la main : il pince très fort mais
sa morsure n’est pas dangereuse ; il faut lui chatouiller la gorge
pour lui faire lâcher prise !
| Le Lézard vert occidental dans le jardin de Brive, au dessus de la gare. | Et au même endroit cette couleuvre ( verte et jaune ?: Hierophis viridiflavus ?) juste avant qu'elle quitte sa chaude place. | La Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) dans le bois aux bancs de Chèvrecujols. Elle est en train de monter agilement, se glissant vers le faîte de l'arbuste. . | La Couleuvre à collier (Natrix natrix ) aime l'humidité résiduelle ici dans le bois sous Chèvrecujols. Natrix vient du latin qui signifierait ‘nageur’.
| Cette abeille ( sous toute réserve une Anthophora (Anthophorinae, Apidae, Hymenoptera )) butine l'une des fleurs de fin de saison : la Succise des Prés (Succisa pratensis) ou Mors du diable (ainsi nommée car la racine semble coupée comme si elle avait été mordue ) | Page actualisée le 25 septembre 2010 ; DG |
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