L'automne : dans le lit de la rivière Corrèze
La rivière Corrèze a connu pour la seconde année consécutive un étiage important,
profitons en pour parcourir ses atterrissements.

On peut consulter la page de l'an dernier qui retraçait une exploration similairepage de l'an dernier


Le Héron cendré : un oiseau rebelle , non ! il se tient ici près du pont du Buy et donc briviste à temps plein et sec,
 bien éloigné ainsi de la philosophie de Carmen pour qui l'amour est un oiseau rebelle.
On peut écouter la musique à l'odeur de cigare de Bizet  au travers d'une interprétation très écolo
des vieux amis amiénois de Zic Zazou ( publicité gratuite ), des zigs très zazous des années 70 :
 il suffit de cliquer ici ou là sur l'image du dessous .




Si vous avez aussi récupéré votre page sur la rivière cet automne, on peut continuer et s'aventurer dans son lit.


La rivière s'est retirée et les tomates se sont installées pour un marché subspontané et libre de taxes.




Attention, ce marché ne s'étend pas à quelques solanées égarées mais aussi aux cucurbitacées
comme le melon d'eau (Citrullus lanatus)

Mais aussi le concombre qui n'avance pas trop masqué sur la berge malgré sa jeunesse de cornichon (Cucumis sativus).


Pour en finir avec votre marché, à deux pas de celui de Georges Brassens de Brive, on peut s'interroger :
Est-ce le Bolet amer ? (Tylopilus fellus) avec son réseau de mailles bien évident sur le pied en massue,
qui s'est invité sur la digue de la Guierle, enfin si c'est lui, je vous invite pas
 par contre à partager sa saveur redoutable, mélangé aux autres cèpes qui font votre bonheur,  il peut gâcher votre meilleur repas.





Le Bident penché (Bidens cernuus)


Vous connaissez les bidens vendues dans votre jardinerie favorite, voici les variantes naturelles qui peuplent
le lit très fréquenté de la rivière  : Le Bident penché (Bidens cernuus) au dessus est  assez rare dans notre région et
cet autre Bident sp photographié à côté et qui pourrait être tripartita mais que je trouve assez éloigné
 de cette espèce assez fréquente dans le bassin de Brive.





L'Eleusine d'Inde (Eleusine indica) si elle ne conquiert pas nos cœurs comme Carmen
( qui signifie chant en latin et qui a permis de nommer les plantes carminatives : celles qui font chanter l'intestin ) ,
elle,  s'installe en tapis dense sur les atterrissements de la Corrèze; on la voit de plus près en dessous.




L'Echinochloé des cultures ou  Blé du Dekkan (Echinochloa colona) semblait ignorer les terres du Limousin.
Est-ce une première visite cet été ?


La Renouée orientale ou d'Inde (Persicaria orientalis)  est une plante peu rustique que l’on cultive parfois  comme une annuelle.
 Les Anglais l’appellent "Kiss me over the garden gate", car elle a tendance à se ressemer naturellement.
Son semis étant très délicat, le temps de germination assez long et la transplantation difficile,
c'est donc une chance de la trouver au milieu du lit de la rivière, sans doute elle a peu de chance de devenir une des espèces invasives
qui fréquentent volontiers nos rives de rivière.




Datura est un genre de plantes de la famille des Solanacées, dont le centre de diversité se trouve au Mexique et dans le sud-ouest des États-Unis.
Plusieurs espèces sont cultivées et se sont naturalisées dans les régions tempérées et tropicales du monde.
On connaît une dizaine d'espèces du genre Datura.
Ce sont des plantes riches en alcaloïdes dans tous leurs organes, vénéneuses mais intéressantes sur le plan pharmacologique.


Jadis, le Datura stramonium (au dessus), était considéré comme une plante magique associée à la magie noire.
La pomme épineuse en onguent, en philtre ou en fumée provoque la déconnexion du réel, hallucinations et sommeil.
Ses effets délétères l'ont fait surnommer l'herbe aux fous.
Ce Datura est relativement instable dans ses apparitions mais en général assez présent sur les sables assez humides de Brive,
c'est un déterminant des cultures annuelles sur zones assez humides.


La Stramoine à grandes fleurs ou Trompette du diable (Datura inoxia) (au dessous)
Datura inoxia, souvent épelé D. innoxia, est une plante herbacée annuelle ou vivace à vie courte, d'odeur plutôt agréable,
originaire d'Amérique centrale et largement diffusée dans toutes les régions tropicales et subtropicales
elle est naturalisée dans de nombreux pays d'Afrique.
 Il est impératif de le tenir à l'écart des enfants et des animaux pour lesquels il représente un danger à ne pas sous-estimer.
Ses puissants alcaloïdes permettent d'en extraire entre autres la scopolamine, l'hyoscyamine et l'atropine abondamment utilisés dans le domaine médical.





Voici peut être un cadeau perdu sur la rive de  Kokopelli qui offre des graines dans son panel de légumes exotiques,
la Tomatille (Physalis philadelphica) est une plante de la famille des solanacées, son fruit ressemble à une petite tomate verte
 parfois purpurescente recouverte par un voile qui se déchire lorsque le fruit est mûr.
Synonymes : la tomatille est aussi appelée tomatillo du Mexique, tomatillo (petite tomate) ou  Physalis ixocarpa , Physalis aequata
 


Le Coqueret du Pérou (Physalis peruviana)  déjà présenté l'an dernier, occupait le lit asséché,
il est toujours présent  mais un peu plus clairsemé cette année .
Ces deux amours en cage ne semblent pas par contre rentrer dans la philosophie de Carmen ( qui est de retour ).




Les souchets (genre Cyperus) du Limousin sont tous à peu près présents sur les alluvions de la rivière
Cyperus sont souvent  des plantes aquatiques, originaires des régions tropicales et subtropicales.
 Il compte 400 espèces qui, pour la plupart, poussent en terrain marécageux.
Le plus connu est le célèbre Papyrus, plante importante pour les Égyptiens, qui en faisaient des feuilles pour écrire.
Le Souchet brun (Cyperus fuscus) est le plus petit que l'on peut rencontrer sur  les alluvions. (ci dessous)


Il avoisine des espèces proches (Pycreus flavescens, Cyperus eragrostis)  réunis sur la photo de dessous  sur la berge de la Corrèze
 avec tout de même à droite une Graminée  ressemblant un peu aux souchets : Eragrostis minor ( le Petit Eragrostis)

Le Souchet jaunâtre  ci dessous a quitté le genre Cyperus pour un  anagramme construit de toutes pièces  : Pycreus flavescens,
 il semble le plus rare de tous en région Limousin.





Eragrostis minor ( le Petit Eragrostis)


La Menthe aquatique (Mentha aquatica) peut vous remettre un peu de baume au cœur.


La Léerzie faux-riz (Leersia oryzoides) , graminée des bords de rivière
semblait absente jusque là du bassin de Brive.




Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris) est une plante habituelles des lieux humides.



Le Crocothemis écarlate (Crocothemis erythraea) fréquente les lieux.


Une autre petite graminée sur les alluvions, indéterminée pour l'instant
.

La Gnaphale des marais (Gnaphalium uliginosum) est une petite Composée surnommée  cotonnière
 comme beaucoup d'espèces proches  de ce genre ayant cet aspect laineux.




Le Millet capillaire ou Panic capillaire (Panicum capillare) est une espèce d'origine américaine qu'on rencontre les décombres
 ou au bord des chemins et sur les berges alluviales.


Le Millet cultivé (Panicum miliaceum) d'origine asiatique à ses épillets sont deux fois plus gros
 et la panicule est penchée à maturité



L'Alysse odorante (Alyssum maritimum)  se retrouve un peu partout car elle est très employée pour les gazons japonais.



Le Topinambour (Helianthus tuberosus ) aussi appelé artichaut de Jérusalem, truffe du Canada, poire de terre ou soleil vivace,
 est une plante vivace de la famille des Astéracées, cultivée comme légume pour ses tubercules riches en inuline.
Le nom de « topinambour » résulte de la francisation du nom d'une tribu du Brésil, les Topinamboux (Tupinambas),
dont plusieurs membres furent amenés comme curiosité à Paris en 1613 (jusque là, il était appelé truffe du Canada),
ce qui conduisit Carl von Linné à croire à l'origine brésilienne de la plante, introduite en France à peu près à la même époque.


Le Cléome ou Fleur Araignée (Cleome spinosa) , cette plante assez communément semée dans nos jardins
s'accommode aussi du lit plus sauvage de la rivière.



Le genre Rorripa (à part R. stylosa) est toujours aussi diffficile à déterminer pour moi malgré la présence des siliques
Ici, peut être on a affaire à Rorripa X prostrata, hybride fréquentant les vallées alluviales.



La Molène à baguettes (Verbascum virgatum) est une espèce disséminée en Limousin,  proche de la Molène blattaire.


Le Tordyle élevé (Tordylium maximum) semblait en forte régression en Limousin, plusieurs sites sur Brive ont accueilli cette année cette plante assez rare.
Les graines ci dessous ont un aspect très caractéristiques qui permet de reconnaître assez facilement cette grande Ombellifère.





Les graines du Tordyle élevé.



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La page des espèces botaniques rencontrées

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La  page des espèces rencontrées botaniques
 
plutôt dans les endroits humides : cliquez sur ce lien

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La page du point effectué  en fin d'année 2011

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Haut de pagePage actualisée le 4 décembre 2012 / DG