la page de couverture
| page 2 Brive
et son territoire apparaît comme une Perle de la biodiversité
des plaines et collines françaises après des années
d'inventaires. La géographie, la géologie, le modelé
de son relief, les expositions variées des coteaux, le climat
et même son histoire s'entremêlent pour produire et
entretenir une mosaïque de milieux différents.
Cette
richesse biologique réside autant dans la végétation
que dans le monde animal : en considérant les insectes et en
particulier le groupe bien étudié des Papillons
diurnes, on estime qu'un tiers de ceux de notre pays, peuvent se
rencontrer sur la commune. Cette remarquable diversité du
patrimoine floristique, faunistisque et semi naturel de Brive va être
l'objet d'une nécessaire préservation.
On
peut ainsi parcourir sur ce territoire des paysages constitués
: de collines dolomitiques propices à la végétation
calcicole et notamment aux Orchidées qui avec 35 espèces
sont très bien représentées; de terrains
marno-calcaires humides abritant des plantes affectionnant les sels
maritimes et rares à l'intérieur de notre pays; de
sous-bois bien exposés où Cigale et arbustes
méridionaux trouvent refuge; de dalles rocheuses stériles
aux arbres rabougris; de prés sur sables humides avant l'été
favorisant un cortège exceptionnel d'espèces annuelles;
de sols secs accueillant des plantes méditerranéennes.
Pour
compléter cet album à la Prévert, on peut voir
sur les pentes, des prairies généreuses en fleurs
printanières; des affleurements grèseux où se
nichent des raretés botaniques; des landes à bruyères
instaurant un caractère sauvage et inattendu au paysage; des
fonds alluviaux dont la vallée de la Planchetorte est une
représentante bien paisible, mais résonnant encore des
hommes à l'aube de l'Histoire.
Dans
les innombrables vallons qui entaillent le paysage, se dressent des
fronts rocheux évidés parfois en alvéoles, en
cavernes naturelles et abris creusés pour la sécurité
des hommes, offrant ainsi dans leurs dispositions des habitats variés
pour de nombreux végétaux : dans les sphaignes d'une
paroi suintante au détour d'une route, une plante carnivore
nous surprend : la Rossolis (Drosera) avec quelques autres
habituelles des tourbières de la Montagne Limousine.
Cette
énumération ne saurait cacher ce que l'on peut
ressentir par ailleurs : dans la quiétude d'un vallon perdu,
serti de fronts rocheux, dans ce petit monde accordé le temps
d'un moment de solitude, sous le chaud soleil, sentir l'exhalation
capiteuse de la Reine des prés, s'adoucir au contact de la
mousse moelleuse, se fondre dans les jeux d'ombre et de lumière
sont pour l'esprit des moments apaisants.
Le
circuit proposé dans ce livret pour découvrir ce
patrimoine au fil de cinq saisons est balisé par l'office de
Tourisme, et il démarre aux Grottes de St-Antoine, qui sont
bien connues dans la région. C'est au fond de la vallée
de Planchetorte que l'on peut choisir de prolonger la promenade par
Champ et le Pied-du-Causse, hauteur située au sud-est du
village, et redescendre dans la vallée pour retrouver le
circuit qui revient vers St-Antoine. Sous votre responsabilité,
des sentiers hors balisage partant du circuit permettent d'autres
observations.
Une
cinquième saison s'imposait devant la particularité du
printemps, divisé en premier temps parfois timide, et un
second où la végétation est à son acmé.
Pour chaque saison, une couleur qui s'applique aux symboles des
éléments présentés, aux pages, aux cartes
et à l'index.
Dominique
Gaudefroy, de l'association «Le Jardin sauvage du riant
Portail» |
page 3
| une page de la première saison (hiver - début avril ) page 6
|
page 11 DEUXIÈME
SAISON : d'avril à la mi-mai.
Le
réveil de la Nature est bien entamé : le joli mois de
Mai est susceptible d'embellir la campagne la plus austère
mais étourdit le Collier-de-Corail, qui lui ne doit rien aux
perles blanches du Grémil bleu pourpre. Deux
papillons, des porte-queues, le Flambé et le Machaon
tournoient au sommet du Pied-du-Causse vers le hameau de Champ, ici
des terrains marno-calcaires abritent une belle variété
d'Orchidées qui déploient des trésors
d'évolution pour attirer l'insecte pollinisateur ou le simple
promeneur admirateur. Le vert
des prairies siliceuses s'estompe devant le jaune prédominant
des innombrables fleurs, comme nulle part ailleurs. Sur les marges
des chemins forestiers, les plantes vernales profitent encore de la
lumière qui perce avant la frondaison complète de la
mi-mai, porteuse d 'ombre plus épaisse. L'Hélianthème
en ombelle est certainement l'espèce la plus emblématique
de Brive par sa rareté par ailleurs en France. Celle-ci
trouve sa place dans quelques unes des nombreuses landes à
bruyères qui se développent sur les affleurements
gréseux où la terre est sableuse et peu profonde. Les
friches marneuses vers Chèvrecujols gardent longtemps leur
humidité : ici la végétation met plus de temps
pour réagir aux beaux jours et seul le sommet dolomitique est
plus réactif devant l'ardeur du printemps, qui se manifeste
par la floraison des nombreux arbustes dont le Nerprun alaterne, mais
aussi par le vol planant de l'Ascalaphe soufré.
Trois
espèces de Polygalas confirment la mosaïque de terrains
parcourus en peu de temps et vous permettent d'apprécier la
variation de leurs tons, du violet au bleu pâle.
| une page du premier printemps : page 13
| une page du second printemps : page 24
| page 23 TROISIÈME
SAISON : de la mi-mai à la mi-juin.
La
végétation atteint sa plénitude après les
dernières gelées qui ne sont plus à craindre et
la vie biologique se débride : l'air bruisse de myriades
d'insectes, les effluves de miellée envahissent le calme des
vallons et les abeilles engrangent le nectar. Grâce
à cette amplitude climatique que permet la mosaïque de ce
territoire privilégié, ce second printemps est le
moment idéal pour découvrir le plus grand nombre
d'espèces et parfaire sa connaissance botanique. Le
Tétragolobe et le Plantain tous les deux qualifiés de
maritime renseignent un peu plus sur la diversité des milieux
rencontrés. Devant la paroi gréseuse, plus loin dans
Planchetorte, la surprise vient en découvrant la Drosera à
feuilles rondes, plante carnivore des tourbières accompagnées
par les petites clochettes des Campanilles et les fleurs rosées
du Mouron délicat. Le
relief de la vallée de Planchetorte accentue les différences
dans l'avancement végétal selon les expositions et
l'aptitude au réchauffement des sols amplifie cet écart,
ainsi quelques plantes montagnardes ou réputées comme
telles : Géranium et Roripe tous deux des Pyrénées
et Saxifrage granulée, fleurissent toujours dans les endroits
frais et des espèces plus estivales le font déjà
sur les terres mieux exposées. De
nombreuses sortes de fougères s'abritent dans les alvéoles
gréseuses humides dont la Capillaire de Montpellier, qui est
sous la double protection de St-Antoine par sa grotte, et de la loi
du Limousin et l'Anogramme à feuilles minces, une rare
annuelle, se niche par contre sous un repli rocheux moins humide. Aux
abords des cultures, le Miroir-de-Vénus illustre la beauté
des messicoles souvent décimées par le traitement des
cultures.
| page 35
| une page de l'été : page 41
| les deux pages (page 42 et 43) du plan de la saison été situant les éléments que l'on peut rencontrer durant cette saison | | | page 53 exemple de page automnale
| page 51
CINQUIÈME SAISON : de la mi-août à l'automne.
On
le pense rarement mais la fin de saison reste propice à de belles
découvertes, en effet des espèces attendent l'automne avant de fleurir:
la
Scille d'automne est une jolie petite bulbeuse discrète mais commune
des prés siliceux où l'on rencontre aussi la Spiranthe d'automne,
Orchidée qui aime autant les pelouses marneuses, ces deux plantes étant
protégées en Limousin.
L'Arbre aux fraises ou Arbousier que l'on
peut apercevoir sous Chèvrecujols, possède des fruits formés au même
moment qu'il fleurit sous forme de grelots comme les autres Ericacées.
L'automne
avançant, des espèces forestières deviennent plus faciles à discerner
grâce à leurs fruits colorés ou leurs graines remarquables, et certains
conviennent pour faire des confitures : nèfles, cornouilles, fruits du
Sureau noir, cynorhodons, arbouses, merises, alises, prunelles et
cormes après gelées, sans oublier les noisettes et châtaignes, tous de
la région, et bien sûr, Corrèze oblige, l'abondance d'espèces de
champignons quand les pluies et la douceur sont au rendez-vous : les
Coulemelles agrémentent alors très bien les prés siliceux.
Les
versants abrupts des vallons se découvrent peu à peu en laissant
entrevoir un nombre insoupçonné de grottes, beaucoup se parent de
végétation intéressante en plus des Fougères, des Hépatiques et des
Mousses par exemple, qui restent à étudier.
| page 60 page sur quelques compléments hors circuit
| page 64 exemple de l'index comprtant 6 pages
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