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 Jardin sauvage
Les sorties du 8 et 9 mai vers la vallée de la Couze, Lissac et Perpezac le blanc
 
  

Le samedi 8 mai , Anne-Marie Chauvignat  de A.L.B.L ( Amicale Charles Legendre des Botanistes en Limousin) nous a guidé autour de sa région de prédilection : le matin sous la pluie,  une petite boucle à partir de la gare de Noailles nous a amené à la perte de la Couze, une rivière  qui ressurgit quelques kilomètres plus loin dans sa vallée profonde et entaillée dans les calcaires du Bajocien et du Bathonien : deux  couches successives du Jurassique.
Cette résurgence appelée Blagour alimente avec d'autres clairs ruisseaux issus des calcaires corréziens,  le lac du Causse, où nous avons pu
savourer le pique-nique dans une ambiance atmosphérique qui s'est bien améliorée au fil de la journée.
Ainsi l'après-midi la promenade ensoleillée nous a mené du lac du Causse vers les flancs du  Puy Grammont au nord du village de Lissac et fait redescendre par les zones boisées de la Renaudie.
Au nord de Lissac se croisent deux importantes failles géologiques : celle dite de Meyssac qui de l'est en ouest sépare le massif gréseux de Lagleygeolle des terres plus calcaires situées plus au sud et puis sépare les calcaires jurassiques du trias plus ou mois gréseux-sableux briviste, et l'autre faille nord-sud, que suit par exemple le beau ruisseau du Sorp né lui aussi d'une autre résurgence en amont.
Parmi les participants venus parfois de la région parisienne, messieurs Luc Brunerye l'éminent botaniste corrézien et Remy Sornicle, secrétaire de la Société française de botanique ont été une aide précieuse pour déterminer quelques espèces peu courantes.

Le lendemain dimanche 9 mai, la commune de  Perpezac le Blanc offrait son chemin de la mine et le confort de sa salle communale pour le repas de midi pour une journée de découverte de ce coin à l'ouest de la Corrèze au cœur de l'Yssandonnais.

Un livret botanique en vente en plusieurs point du village permet de retrouver les espèces remarquables qui s'échelonnent  tout au long de ce sentier qui est agrémenté de panneaux horizontaux fournissant des explications sur les paysages embrassés et sur l'histoire de la commune.

De nombreuses espèces d'Orchidées jalonnent la première moitié du parcours sur le coteau bien exposé et la surprise du jour fut pour la seconde moitié du parcours avec la rencontre de deux espèces inédites pour le secteur : Monsieur Rémy Sornicle identifiant l'Inule britannique et un petit tas de castine nous révéla la Linaire couchée, non recensée au nord de Brive en Limousin.

Voici quelques photos d'espèces  par la suite:

Le cerfeuil des fous (Chaerophyllum temulum) : une Ombellifère très présente
en ce
moment un peu partout en milieu plutôt humide et ses fruits ci-contre.

L'Euphorbe jaunâtre en fond de vallée de la Couze.

La Picride fausse vipérine est une espèce fréquentant essentiellement le Bassin
de
Brive en Limousin.

Deux Fabacées  rarement rencontrées : La Gesse à graines sphériques aux fleurs
rouge-brique et la Vesce de Bithynie aux fleurs bicolores.

L'Argus bleu-nacré fait sa première sortie
En dessous , les participants à Perpezac le blanc avant le départ du matin,  au milieu monsieur Rémy Sornicle qui avait quitté les bords de Loire pour nous
éclairer sur la flore locale et à droite, votre webmaster qui joint le geste à la parole, devant Anne-Marie Boudy de face, l'ancienne institutrice du village qui est
pour beaucoup dans ce sentier botanique. (Les photos ont été transmises par Anne-Lan que l'on peut voir au milieu du groupe)

La Linaire couchée se redresse ici.


Le Tabouret perfolié (Kandis perfoliata) finit sa floraison exclusivement sur le
 calcaire
du Bassin de Brive

Voici un document venant de l'université de Limoges attestant de la  présence
dans notre région de l'Inule britannique, absente pourtant des référentiels
du moment.
Bernard Faurie a jeté un regard sur les petites bêtes rencontrées durant cette seconde journée : Voici 4 clichés qu'il m'a fait parvenir et ses commentaires très légèrement remaniés pour les adapter à chaque photo.

Le cantharis est peut-être un rustica.



Le Pyrochroa coccinea : l'autre a la tête rouge ( la Cardinale).

Chenille du Bombyx cul-brun : un grand défoliateur comme la processionnaire.

Cercope intermedia et non sanguinolent :
 il a les genoux rouges!
Voici pour confirmer les déductions de Bernard Faurie
Pyrochroa serraticornis( la Cardinale),  vue à Estivaux
il y a quelques jours, à comparer avec la photo plus haut.

L'Azuré des Anthyllides est beaucoup plus présent dans le Limousin que l'Argus Bleu-nacré.
Retour en haut de pagePage actualisée le 12 mai 2010.