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BRYOPHYTES
de notre Région Mousses, Hépatiques et Anthocérotes PAGE D'ACCUEIL | ||||||||||||||||||||
Dans ce site Web, une section s'ouvre sur les Bryophytes de notre région du Sud Corrèze. Ne levez pas les yeux au ciel, même si les visages angéliques des Scapania nemorea ci dessus semblent vous y inviter, il vaut mieux scruter les rochers secs ou humides, le sol et la base des troncs d'arbre pour faire mieux connaissance avec les mousses. Vous serez peut être comme les figures ci dessus entre moue et étonnement, devant la grande variété de formes qu'offre ce petit monde que l'on foule souvent sans y prêter grande attention. Les Bryophytes que l'on nomme souvent en simplifiant les mousses, sont des végétaux anciens, assez discrets et méconnus, faisant la transition évolutive entre les algues (toutes à thalle) et les végétaux vasculaires ou supérieurs (tous à tige typique), tels que les ptéridophytes (fougères et prêles) et les plantes à fleurs. Les Bryophytes ne sont que partiellement émancipés du milieu aquatique dans lequel s'est créé la vie. Ce sont des cryptogames, se reproduisant grâce à des spores libérées et disséminées par le vent et possédant un cycle à deux générations séparées. Il y a environ 25 000 espèces de bryophytes dans le Monde, plus de 2000 en Europe et de 1500 à 1700 en France. Leur détermination précise est assez délicate et nécessite souvent loupe, microscope et ouvrages spécialisés complexes. De plus, il n’y a en général malheureusement pas de noms français et les noms scientifiques sont du gréco-latin, qui peut paraître rébarbatif quand on n’en a pas la signification précise ! Leur observation révèle souvent des formes et des caractères surprenants, et surtout plus variés que ce qu’on pense généralement. On est donc bien à un stade intermédiaire entre les thalles typiques des algues et les tiges complexes des plantes supérieures. Il n’y a donc pas de vraies racines, mais seulement des rhizoïdes filamenteux, et pas non plus de vrais vaisseaux conducteurs, mais seulement parfois des cellules allongées jouant ce rôle dans certaines tiges de mousses. Les bryophytes doivent donc absorber l’eau et les sels minéraux directement par imbibition et diffusion à travers les thalles, les feuilles ou les tiges ; pour augmenter la surface d’échanges, on peut citer les feuilles nombreuses et très fines, des lamelles parallèles sur certaines feuilles (polytrics), un duvet de rhizoïdes sur certaines tiges … La croissance vers le haut des tiges de sphaignes dure très longtemps, ce qui permet l’accumulation des débris végétaux et la formation de tourbe, en conditions très humides et sans oxygène. De plus, durant les périodes sèches ou froides assez longues, certaines mousses et hépatiques (des dunes, rochers, toits, troncs) perdent jusqu’à 90 % de leur eau interne et passent alors progressivement en vie ralentie ou anhydrobiose, avec arrêt de la croissance et du métabolisme. Pour certaines espèces adaptées à la grande sécheresse, cette phase peut durer des décennies. Par la suite, elles peuvent se réhydrater en quelques minutes pour reprendre une vie normale : c’est le phénomène de reviviscence, tout à fait caractéristique de ce groupe de végétaux. Si certaines espèces vivent en pleine lumière, de nombreuses bryophytes supportent très bien, pour leur photosynthèse, une très faible luminosité, ce qui explique leur abondance en sous- bois ou à la base des troncs et des murs ombragés. En effet, ces habitats présentent souvent l’avantage compensatoire de garder longtemps une certaine humidité nécessaire à la survie des bryophytes. La reproduction sexuée se déroule sans fleurs (cryptogame), avec une fécondation encore aquatique et des gamètes mâles nageurs (caractère ancestral pour les végétaux), et produit, dans des capsules, de nombreuses spores de petite taille. Le cycle de vie comporte l’alternance de deux formes bien différentes, un peu comme chez les Ptéridophytes, mais avec certaines différences importantes. En effet, si les frondes vertes des fougères correspondent, comme chez les conifères ou les tulipes, à la phase et à la génération comportant deux homologues de chromosomes par cellule (sporophytes diploïdes), la partie verte et la plus visible des bryophytes correspond par contre à la phase et à la génération ne comportant qu’un seul lot chromosomique par cellule (gamétophytes haploïdes). La fronde verte des fougères produit directement des spores, tandis que les tiges ou thalles verts des bryophytes produisent des gamètes. Pour mieux apprécier cet univers mousse allons VOIR chez nos amis belges qui vous le savez ne se font pas prier sur le sujet : une video de 30 minutes pour nous apprendre beaucoup sur les bryophytes, pour ceux qui aiment copier voici le lien texte ou l'image cliquable : Parmi les plantes actuelles, les bryophytes sont celles qui ont conservé le plus de caractères des premières plantes ayant colonisé la terre ferme. Les ancêtres de toutes les plantes terrestres, donc des Bryophytes, sont des algues vertes charophycées. Même si certaines structures anatomiques leur permettent de résister à la dessiccation, les Bryophytes sont encore extrêmement dépendantes des milieux humides, ou en tous cas d'une hygrométrie minimale. Pris au sens large, c'est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme bryophyte s'applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire. L'embranchement actuel des Bryophyta ne concerne que les mousses et les sphaignes au sens botanique strict. Voici quelques liens sur lesquels on peut cliquer pour en savoir plus sur le monde des Mousses Les sites en français : Les sites européens : L'incontournable guide de la BBS (Société Britannique de Bryologie ) avec environ 800 fiches et des clés : un guide sur lequel je m'appuierais dans ces débuts et par la suite dans cette section, pour des descriptions qui seront plus ou moins bien traduites : Deux autres sites en allemand :
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Liste ci-dessous des LIENS vers le site de l'association naturaliste " le Jardin sauvage " ( jardinsauvage.fr ) et vers le site CORREZITUDE ( correzitude.fr ) qui accueille aussi de nombreuses pages sur la nature du Sud Corrèze. Quelques sites très favorable aux Bryophytes : Le petit bassin des grottes de Saint Antoine à Brive, dont les parois humides abritent une très belle variété de Bryophytes à deux pas du centre ville et dans un confort d'observation propice à un bon début d'étude danc ce domaine. La casade du ruisseau de Roussely, avant sa jonction avec la Vézère vers Comborn abrite une rare et belle mousse qu'Isabelle Charissou nous a fait découvrir récemment lors d'un stage sur les brophytes qu'elle a animé en Basse Corrèze. Jubula hutchinsiae est cette rare hépatique qui pousse dans cette cascade propice. Les coussins d'une mousse très épaisse (Leucobryum glaucum) tapissent les parois très ombragées du site de Saint Antoine. Petite falaise gréseuse du val Segondou où jadis au fin fond du Moyen Age un ermite vécut dans l'un des nombreux vallons secrets que recèle le territoire de Brive. Autre naissance de vallon sur l'ouest du Puy Lenty, les eaux alcalines issues des zones marneuse plus haut y pétrifie une couche calcaire sur le grès. Dans la nombreuse et étonnante faune qui habite les mousses, on rencontre assez souvent cet acarien rouge et géant dans son domaine : Trobidium holosericeum Le ruisseau de Pouch à Estivaux avant sa jonction avec la Vézère. |
Tableau des principaux groupes de bryophytes s.l., classification plus ou moins pratique non phylogénétique.
Pour consulter les groupes ou genres , cliquer sur les intitulés en gras
Groupes |
Sous-groupes |
Caractères principaux |
Exemples de genres |
Marchantiophytes ou Hépatiques
sporophyte simplifié, |
ou Jungermaniales |
tiges
feuillées à symétrie bilatérale, ANASTROPHYLLUM
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Marchantiales Metzgeriales |
groupe
hétérogène ; |
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Anthocérotophytes |
présence d’un thalle en rosette |
Anthoceros pas de capsule, mais axes fertiles allongés |
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Bryophytes s.s. ou Mousses s.l.
tige feuillée à symétrie axiale ; feuille souvent à nervure ;
sporophyte complexe avec une capsule et une coiffe et souvent une soie |
capsule s’ouvrant par 4 fentes |
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capsule
sans soie ; |
Nombreuses espèces pas faciles à distinguer |
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(et
cladocarpes, |
groupe
très hétérogène ; espèces petites
à grandes ; sporophytes en
position terminale sur lestiges
dressées, non ramifiées ou |
Grimmia Leucobryum Splachnum Syntrichia |
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groupe
plus homogène ; espèces |
Hedwigia Homalothecium Rhynchostegium Rhytidiadelphus |