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Espèces du
genre Riccia :
Les
espèces suivantes, apparaissant en gras et en inversion vidéo quand on
pointe leur intitulé, sont figurées en cliquant dessus :
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Genre : RICCIA
Ordre : Marchantiales
Groupe des Hépatiques à thalle
Essai de
noms en français :
Riccie
Les
Ricciaceae forment une famille cosmopolite, dont les représentants sont
de morphologie très constante : un thalle pluristratifié, soit simple,
soit 1 à 4 fois ramifié se développant en lobes ou en rosettes plus ou
moins complètes. Le thalle possède, en général (sauf Riccia
aquatiques), des petits pores invisibles à l’œil nu, ouvrant sur des
lacunes allongées faisant office de chambre aérifères. Leur sporophyte
reste toujours inclus dans le gamétophyte ; les spores sont libérées
par une déchirure apicale du sporophyte. Les spores sont donc
dispersées par la pluie ou le passage de la faune. Leur écologie est
également assez constante : en dehors de quelques espèces hygrophiles,
inféodées au milieu aquatique (Riccia fluitans, Riccia canaliculata),
on les rencontre souvent dans des milieux ouverts, sur des sols nus où
les facteurs abiotiques ou biotiques permettent le maintien de ce
substrat : alternance d’inondations-exondations pour les bords de mares
temporaires, sol nu des jeunes champs cultivés, affectionnés par Riccia
glauca, passage répété d’animaux de pâture sur les pelouses
méditerranéennes (Riccia sorocarpa, Riccia gougetiana). Les Riccia
affectionnent les milieux dits « extrêmes », hautes montagnes, sols nus
en climats arides et secs, voire désertiques. Cependant une période humide
est toujours nécessaire au déroulement de leur cycle : elles profitent
des fortes pluies printanières en méditerranée et des condensations
nocturnes. Elles affectionnent aussi les bords de mares temporaires,
les dépressions éphémères humides sur terres rouges (Terra rossa)
méditerranéennes.
Le
sud de Brive-la-Gaillarde avec ses rochers gréseux suintants une partie
de l'année et des expositions très variées, passant du constamment
ombragé à l'exposition la plus chaude et abrité , accueillant une faune
recherchant ces habitats retirés, escarpés, avec souvent un peu d'eau à
disposition possédent certainement les critères nécessaires pour réunir
une bonne partie des espèces du genre.
Les Riccia expriment de
nombreux caractères qui permettent leur maintien dans ces milieux, à
priori peu propice à la survie de petits végétaux à cuticule très fine,
favorisant une rapide déshydratation.
La reviviscence est la
capacité à retrouver une activité métabolique normale après une période
plus ou moins longue pendant laquelle les cellules ont perdu un certain
pourcentage de leur poids en eau, qui peut aller jusqu’à 95% chez les
espèces xérophytiques les plus tolérantes. Les Riccia résistent
particulièrement bien à la déshydratation et ont poussé la reviviscence
à l’extrême. En anhydrobiose, leur métabolisme est quasiment
arrêté....Elles sont aussi les championnes toute catégories de la durée
de dessication supportée sans dommages: certaines Riccia ont retrouvé
leurs capacités photosynthétiques en quelques jours, après plus de 20
ans dans les herbiers (Riccia macrocarpa a pu revivre après 23 ans. Il
a cependant fallu neuf jours de réhydratation alors que dans la nature,
quelques heures suffisent)! Ces hépatiques supportent à l’état sec de
très hautes températures, qui peuvent atteindre 80°C sur des sols
caillouteux, alors qu’à l’état humide, des températures de plus de 50°C
les détériore irréversiblement {Mac Glime, 2006}.
Leur cycle de
vie se déroule souvent en quelques semaines, comme chez Riccia
cavernosa, une éphémérophyte, qui profite de conditions favorables et
passe le reste de la saison sous forme de spores, assez ornementées, ce
qui favorise leur dispersion par les animaux. Elles sont de grosse
taille (60-120 µm en moyenne) par rapport à celles d’autres hépatiques,
sont produites en nombre plus restreint (moins de 1000 par sporophyte)
{Bischler, 2004} et gardent longtemps leur pouvoir germinatif.
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Cette
Riccia terrestre des habitats au bord de l'eau pousse en rosettes ou en
plaques jusqu'à 2 cm de diamètre. Le thalle linéaire se fourche 2 à 6
fois en 2 branches presque égales de moins de 1 mm de large, vives ou
vert jaunâtre et parfois teintées de violet, opaques, avec une rainure
le long de la surface supérieure, en particulier près de la pointe
(cette rainure devient plus bien visible au séchage). La pointe est
rétrécie et largement pointue sans encoche centrale. La surface a un
réseau de lignes très faible et de minuscules pores d'air sont visibles
sous forme de points. Les capsules sont fréquentes et visibles sous
forme de renflements sur la face inférieure du thalle.
Les
formes terrestres de R. fluitans (p. 261) et R. rhenana (Paton, p. 583)
sont très similaires, mais diffèrent par les thalles translucides qui
ont un réseau de lignes sur la surface supérieure, et manquent d'une
rainure médiane même lorsque sec. La différence la plus fiable réside
dans les extrémités des branches, qui sont larges et presque tronquées
avec une encoche centrale. Cependant, une confirmation microscopique de
l'ornementation des spores est recommandée. R. cavernosa (p. 263), R.
cristallina (p. 262) et R. huebeneriana (p. 264) poussent dans des
habitats similaires, mais tous diffèrent dans les thalles plus larges
qui deviennent nettement spongieux dans les parties plus anciennes.
Cette espèce rare se trouve principalement sur la boue humide en bordure des réservoirs, parfois dans les lacs et les étangs.
fin
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