| Le peuplement pionnier des sables humides acides, autour de la Cicendie filiforme ( le Cicendion) |
Localisation géologique et géographique
Ces groupements végétaux se rencontrent sur le territoire
de Brive la Gaillarde
à proximité des affleurements gréseux, la roche
est souvent recouverte de sables humifères humides de faible
épaisseur, subissant un réchauffement rapide au printemps
avec la bonne
exposition et un
dessèchement estival, justifiant l'originalité de leur
flore.
Ces zones se remarquent dans le paysage campagnard de Brive par une
couleur assez terne des affleurements rocheux ( des grès blancs et
bariolés
du Trias) situées souvent dans le premier tiers inférieur
des pentes des collines .
Les zones repérées ont une exposition
générale Sud-Ouest et prennent rapidement un aspect
brunâtre par assèchement en fin de printemps.
L'occupation par
les bêtes d'élevage est de courte durée.
Quelques ornières de chemin sur un substrat de
même type renferment une partie du groupement.
Ces zones du premier tiers des pentes sont en
général délaissées sur la commune, au
profit de la forêt silicicole naturelle ou si l'abandon est récent,
occupées par des landes à Bruyères et Ajoncs.
Leurs maintiens dépendent donc du mode cultural
extensif des exploitants agricoles , qui permet à ce
groupement de rester pionnier.
Ce fond rocheux, l'exploitation légère et
l'assèchement estival gênent l'extension
d'autres groupements conquérants.
Les espèces caractéristiques rencontrées
sur ces sables humides sont pour la plupart des thermophiles
méditerranéennes-atlantiques , petites annuelles à
floraison mi-printanière ou plus tardive si pluies estivales , mais en grande dépendance avec
les conditions météorologiques de l'année .
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Trifolium bocconei
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Un coteau du territoire de Brive, avec les affleurements gréseux
dans le premier tiers de la pente , propice au groupement
végétal autour de la Cicendie |
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L'évolution de ce groupement peut amener à une
disparition temporaire ou définitive selon des modalités
différentes :
- Une exploitation plus intensive avec un enrichissement en
nitrates provoquant une rudéralisation ou par un changement
radical d'exploitation ( par exemple une implantation forestière);
- Une dessication temporaire ( année sèche)
ou définitive si les terrains du secteur étaient
drainés;
- Une invasion par des espèces à fort dynamisme (
comme Juncus tenuis, Polygonum hydropiper ) , évolution qui peut être en
relation avec l'éclairement dépendant du voisinage
( landes hautes à Erica scoparia , arbustes ) .
Le groupement des espèces caractéristiques rencontré à Brive :
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Cicendia filiformis
-
Illecebrum verticillatum
-
Juncus capitatus
-
Trifolium glomeratum
- Isolepis setacea
- Radiola linoides
- Juncus tenageia
Avec dans les orniéres de chemin dans une station plus éloignée :
Sur sables et affleurements gréseux desséchant rapidement :
- Trifolium bocconei
- Crassula tillaea
- Briza minor
Dans les prairies plus herbeuses et plus sèches :
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Cicendia filiformis
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Illecebrum verticillatum |
Trifolium glomeratum |
Juncus capitatus |
Trifolium maritimum |
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A droite , le document localisant sur la carte IGN au 1/25000 des zones
concernées pour ce groupement, d'autres zones
très disséminées se rencontrent sur le territoire de
Brive, accueillant quelques espèces caractéristiques de
ces sables humides.
Les zones 1 à 4 situées sur pentes de ce
coteau Sud-Ouest du vallon ne sont pas desservies par des chemins ouverts, et
sont restées à l'écart des prospections
de
l'année dernière.
La juxtaposition de sables plus ou moins humides dans un paysage qui
reste pour l'instant ouvert, permet l'apparition sur les sols plus secs
d'espèces appartenant au groupement,
présenté par la suite.
La zone 2 n'a pas été encore bien inventoriée,
étant occupée par les bêtes des agriculteurs.
NB : Présence de la petite fougère annuelle Anogramma leptophylla en 3 dans la falaise gréseuse du bas.
Il faut noter également pour les repères que
l'étang ( le plus petit ), au sud de la zone 1, n'existe plus. |
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Fréquentant également
les sables humides, mais loin des affleurements gréseux :
Dans les mares ou sur les grès suintants :
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Montia fontana subsp. chondrosperma
-
Lythrum portula
Présence à confirmer dans le groupement original :
-
Spergula morisonii
-
Sagina subulata
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Corrigiola litoralis |
Montia fontana subsp. chondrosperma |
Lythrum hyssopifolia |
Lythrum portula |
Silene gallica |
A proximité ( c'est-à-dire moins de 200 mètres ) ,
mais dans des conditions plus sèches nous rencontrons :
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Centaurium pulchellum
- Dianthus armeria
-
Linum trigynum
-
Logfia minima
- Logfia gallica
-
Lotus angustissimus
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Lotus angustissimus subsp. hispidus
-
Ornithopus compressus
- Silene gallica
-
Tolpis barbata
- Xolantha guttatum
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A rechercher ces autres espèces qui pourraient dans ces conditions
décrites auparavant ( le cicendion), être présentes :
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Centuculus minimus
-
Cyperus fuscus
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Elatine hexandra
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Exaculum pusillum
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Juncus pygmaeus
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Limosella aquatica
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Moenchia erecta
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Ophioglossum azoricum
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Pycreus flavescens
-
Trifolium strictum
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Linum trigynum |
Marcel
Bournérias
est l'une des références de la phytosociologie en France,
dès les années 1970, il écrit à
propos de
ce groupement végétal :
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Dans tous ces cas
apparaît la solidarité écologique entre les
biotopes voisins, notion générale dont il faut tenir
compte si l'on souhaite conserver ces groupements parmi les plus rares
et fragiles des plaines françaises.
Si cette conservation
suppose le maintien de toutes leurs conditions écologiques, on
doit noter que l'atténuation de la luminosité, l'
assèchement même prolongé, s'ils provoquent
l'éclipse des espèces les plus typiques, n'
entraînent pas en général leur extinction
définitive (possibilité de résurgence parfois
après de nombreuses années d'apparente disparition) ; en
revanche, les modifications chimiques du substrat ( amendement des
étangs, épandage de matériaux calcaires dans les
chemins, pollutions diverses), ont des effets irréversibles.
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Centaurium pulchellum
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Lotus angustissimus subsp. hispidus |
Logfia minima |
Dianthus armeria |
Ornithopus compressus |
Tolpis barbata |
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