Il existe ça et là dans la
littérature consacrée aux odonates, des références au Kâmasûtra des
libellules, ou au Kâmasûtra des demoiselles.
Mû
par une saine curiosité, j’ai cherché en quoi les plus que millénaires
exercices de cette philosophie orientale, connus en occident surtout
pour leurs multiples propositions autant acrobatiques qu’imagées,
pouvaient concerner ces insectes.
Une minutieuse approche m’a permis de
découvrir, avec déception, que bien peu de diversité existait, là où
j’aurais pu m’attendre à trouver une variété certaine.
Si la
séparation des attributs masculins a nécessité une adaptation qui ne
manque pas d’originalité (voir Cœur copulatoire), ce thème se décline
en seulement deux variations presque identiques, une prise de tête chez
les anisoptères d’une part, et une prise de prothorax chez les
zygoptères d’autre part (explications en bas de page), le reste étant, me semble-t-il, partout
identique.
Existait-il un secret, invisible au premier abord, et
dont la découverte devait se mériter ? Et ce secret, si secret il y a,
résidait-il dans le choix du support utilisé par les deux protagonistes
lors de leur voyage pour Cythère ?
C’est ce que je crois avoir
deviné, après une patiente observation du comportement de ces
bestioles, et dont je vous livre ici quelques éléments, que je soumets
à votre appréciation.
|
Le coussin de l’herboriste
Le paravent
indiscret
Le retour à la terre
Le toboggan sur la branche morte
La fleur éclatée
Les funambules
Le mât de
cocagne
Les
fakirs
La taupinière
Le trapèze paludicole
Chez les anisoptères, le mâle saisi la femelle par la tête à l’aide de ses appendices abdominaux.
Chez les zygoptères, c’est le prothorax de la femelle qui est saisi par le mâle.
|