Nous commençons cette longue promenade pour entrevoir la remarquable biodiversité accueillie sur le territoire de Brive-la-Gaillarde en nous rendant par exemple au sommet de la commune, le Puy Blanc et ses 313 m situé aux confins Sud-Est et proche des communes de Noailles et de Jugeals-Nazareth. Nous descendrons de ce sommet dolomitique jusqu'au point le plus bas de la vallée de Planchetorte dont la confluence avec la rivière Corrèze détermine le point presque le moins élevé (100m) de la commune. . Sur les hauts des cinq puys dolomitiques de Brive (Chèvrecujols-Chastanet, Blanc, Redon-Laborie-Sannier, Lenty, Pied-du-Causse), nous rencontrons tout d'abord une végétation calcicole parfois installée sur la roche presque nue. Puis tout de suite, sans grande différenciation dans le paysage, les pelouses calcicoles abritent les cortèges d'espèces adaptées et caractéristiques des sols basiques dont évidemment de nombreuses et attractives espèces de la famille des orchidacées. Quelques cultures perdurent sur des terres plus marneuses, vignes et céréales y recèlent alors quelques rares espèces messicoles. Des friches à la végétation plus hautes se déploient sur les marnes les plus humides parfois difficiles à parcourir, mais on trouve aussi des zones presque dénudées, longuement inondées, qui abritent quelques une des espèces les plus rares de notre ex-Région Limousin. Des bassins à l'eau saumâtre parsèment ce milieu quand le socle gréseux tout proche du pourtour ds puys offrent des cuvettes imperméables, ce sont les bas marais alcalins toujours très rares en Limousin. Nous atteignons alors sur ce pourtour la base des marnes et dolomies qui reposent sur le socle gréseux qui va rapidement apparaître, ce sont des grès du Trias qui vont clore chronologiquement l'installation des grès du Bassin de Brive. Une série de photos suit dans cette page pour illustrer la biodiversité rencontrée sur ces milieux.
Reconnaissez vous avec ces couleurs différentes les zones basiques de Brive ?
Les puys du sud de Brive sont nommés, les zones en marron-saumon assez claires représentent l'extension des grès du Trias de Brive et les zones grises entourées par celles au ton plus rouge correspondent aux dolomies et marnes à sol basique.
Première image concernant les dolomies et marnes, tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le CENL
L'Inule des montagnes est celle du genre la plus commune, deux autres inules existent aussi sur les terrains basiques de Brive dont Inula spiraeifolia pratiquement disparue du Puy Blanc avec l'extension urbaine qui frappe surtout la commune de Noailles limitrophe.
Rhaponticum coniferum remplace l'ancienne appellation que l'on voit sur la photo, depuis la sortie de Flora Gallica en 2015 qui est désormais la flore de référence pour la France, 15 % des taxons botaniques de la flore vasculaire ont changé de nom ce qui peut compliquer un peu la botanique des amateurs ...
L'Immortelle des sables semble disparue de sa station briviste.
La Limodore à feuilles avortées la plus grande des orchidacées de notre région et c'est aussi une plante sans chlorophylle
La Mégère et le Satyre dénomment les deux versions sexuées de ce lépidoptère, tout un programme et une rareté dans les dénominations ...
L'araignée, du genre Eresus dont le mâle ici représenté, déploie une robe bien voyante
Seconde image concernant les dolomies et marnes, tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le CENL
Deux petites stations sur Brive accueillent cette belle orchidacée.
Ophrys lutea sur le Puy Lenty qui voit ses pelouses calcicoles envahies par la strate arbustive, si rien n'est fait lors des prochaines années ce hot point des orchidacées en France, avec une trentaine d'espèces différentes présentes du pied du puy jusque son sommet, va disparaître ...
Le Bel-argus ou Azuré bleu céleste, fréquente les puys de Brive, ici sur une fleur de phalangère rameuse
Carthamus mitissimus remplace l'ancienne appellation que l'on voit sur la photo, depuis la sortie de Flora Gallica en 2015 qui est désormais la flore de référence pour la France, 15 % des taxons botaniques de la flore vasculaire ont changé de nom ce qui peut compliquer un peu la botanique des amateurs ...
Le Lin à feuilles ténues : 4 ou 5 autres lins sont présents dans notre secteur sud-corrézin
L'Azuré du serpolet qui a besoin pour ses larves d'une certaine espèce de fourmi (Myrmica sabuleti) , un exemple de l'interdépendance des espèces.
La Céphalantère à longues feuilles dont les trois espèces du genre en France sont présentes à Brive ou tout près de la commune ...
La Phalangère rameuse capable par sa dense floraison en été de blanchir le Puy Lenty comme c'est le cas ici.
Polygala du calcaire ; on le voit rarement présenté un bouquet de fleurs aussi dense.
Le Diablotin est proche de la mante religieuse, ici on est en présence d'une femelle immature dotée de cette courbure caractéristique, et d'antennes style gazelle. Cet insecte, sur l'Orchis pourpre, fait souvent l'étonnement du naturaliste en herbe ..
Coup double avec cette photo prise sur le Puy Lenty avec le diablotin déjà vu auparavant mais surtout l'Ophrys jaune peut être disparue de Brive depuis cette photo..
Troisième image concernant les dolomies et marnes, tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le CENL
Prairie calcicole du Puy blanc
L'Ophrys funèbre, petite orchidacée ayant beaucoup évoluée quant à son nom durant les 20 dernières années, passant de O. fusca à O. sulcata puis donc un actuel O. funerea ...
Une Ophrys abeille un peu difforme (un troll), cette ophrys comprend de nombreuses autres variations sur Brive.
Mélitée du plantain sur Orchis pyramidal : dessin ou photo ?
La Chlore perfoliée une des rares gentianacées de couleur jaune.
4ème image concernant les dolomies et marnes, tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le CENL
L'Ibéris amer dans les cultures du Puy Blanc
Les vignes du Puy blanc envahies par cette brassicacée messicole, le Rapistre rugueux, plutôt rare en Limousin
La Mauve hérissée : Cette guimauve se reconnaît à son abondante pilosité très raide. Ses feuilles inférieures sont presque rondes, les supérieures étant profondément découpées.
La Gesse tubéreuse, Macusson ou Gland-de-terre. Cette espèce était autrefois cultivée pour ses tubercules comestibles.
La Charée ou Grémil des champs . Le groupe des grémils est caractérisé par la dureté de ses petits fruits.
La Bruyère vagabonde ... où çà ? Exclusivement sur la limite entre Brive et Jugeals-Nazareth et sur quelques mètres.
La Centaurée naine, est l'une des petites gentianacées du Sud-Corrèze
L'Inule à feuilles de saule est également appelée Inule saulière
La Vergerette âcre est une espèce très disséminée en Basse Corrèze.
Ail des landes ou Ail des bruyères à la floraison automnale et assez aléatoire.
Gymnadénie moucheron ou Orchis moucheron ou Orchis moustique
Lotier maritime ou Lotier à gousse carrée ouTétragonolobe maritime : c'est un grand souvenir, car c'est ma première trouvaille sur Brive alors qu'il n'y avait pas de référence pour toute la Région Limousin à l'époque, cela m'a persuadé qu'il fallait vraiment explorer l'ensemble de ce territoire où bien d'autres découvertes ont suivi au cours de ces années de recherche.
L'Orchis élevé ou Dactylorhize des Charentes et en position très isolée au Sud de Brive.
Une autre image concernant les dolomies et marnes, tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le CENL
Un des bassins qui parsèment les bas marais alcalins que l'on peut trouver sur deux des puys dolomitiqies de Brive
La Linaigrette à feuilles larges est l'une des innombrables espèces rares de ces zones marneuses humides
Le miroir entrevu pour une première fois en Basse Corrèze.
Le Sonneur à ventre jaune, sorti d'un des bassin alcalin et tenu délicatement un instant entre les doigts, a été remis immédiatement dans son milieu car c'est une espèce protégée et aussi menacée, et pour laquelle l’'état investi beaucoup d’argent via un PNA (plan national d’action).
Le Circe tubéreux vit dans les zones marneuses très humides du sommet de Brive.
La Spiranthe d'été, sur le puy que se partage Noailles et Brive, bénéficie d'un statut national de protection.
Le Pissenlit cilié est issu de l'explosion du genre taraxacum et des espèces palustris des anciennes références, cette espèce semble présente sur plusieurs zones très humides des puys de Brive mais reste mal déterminnée pour l'instant.
Le Cresson rude est une petite brassicacée, l'une des dernières espèces trouvées pour le Limousin occupant quelques m2 sur des marnes presque nues du Puy Blanc, l'unique endroit où l'on peut voir cette plante en ex-région Limousin. |
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