Les grottes creusées dans les grès du Trias au sud de Brive caractérisent fortement son territoire.
Le relief accidenté fait d'escarpements, de falaises, de parois suintantes et parfois de surplombs ombragés constituent aussi
un paysage géomorphologique original et propice à des végétations adaptées et une biodiversité remarquable.
C'est un patrimoine communal majeur, un peu ignoré, malgré son intérêt dû aux humains de la préhistoire
fréquentant ces lieux depuis la période de l'Aurignacien qui a vu les premiers " modernes " en Europe.
Certaines de ces grottes groupées dans des falaises et peu accessibles ont constitué des refuges
lors des temps troublés du passé historique, comme ce fut le cas au Moyen Âge.
Près d'une vingtaine d'habitats troglodytes parsèment la campagne briviste,
aménagées en cellules, et parfois constituant des ensembles importants comme les grottes de Lamouroux, en partie écroulées fin 2015,
celles sous Puy Jarrige ou celles de la falaise de Bellet. Plusieurs centaines de ces grottes sont répertoriées par la DREAL.
Beaucoup des plus grandes alvéoles et des abris sous roche ont servi à protéger le matériel agricole :
on ne compte plus le nombre de charrettes que l'on peut y rencontrer encore de nos jours.
Les grottes selon leur situation accueillent des flores très particulières et quelques unes des espèces végétales les plus rares en France.
Les parois suintantes y sont souvent associées à proximité,
et forment un linéaire de plusieurs dizaines de kilomètres sur l'ensemble de ce secteur du Trias.
L'humidité constante mais non saturante y entretient des cortèges floristiques exceptionnels
où l'on retrouve par exemple des stations de droséras, plutôt habituelles de tourbières : cuvettes plates et humides.
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La grotte près du "désert de Chèvrecujols" fait partie d'une acquisation de Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin,
immense demi-coupe de 40 m d'ouverture, 5 m de haut et 15 m pour la profondeur.
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Une de grottes secrètes vers la naissance de la vallée de Planchetorte, siège de quelques rites d'un autre âge selon les dires d'une de mes rares rencontres dans ce secteur oublié.
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Un front de falaise aménagé : la pierre, est-ce toujours un bon investissement ?
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Le même front que ci dessus plus largement déployé dans l'un des vallons de Brive sans accès direct.
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Une des grottes très près du Viaduc enjambant la Planchetorte : la très rare Dumortiera hirsuta, une hépatique (Bryophyte), connue
plutôt dans les montagnes lointaines des autres continents, s'y loge dans le plus sombre des parois toujours humides.
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Les célèbres grottes de Lamouroux faisant limite entre les communes de Brive et Noailles. Une photo prise depuis la colline en face et très peu de temps avant
l'écroulement de cette partie centrale très ajourée qui a eu lieu le 31 décembre 2016 et qui barre depuis la route d'accès à Noailles par Lamouroux ...
Un patrimoine local qui disparaît peu à peu et dont personne ne s'occupe.
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Grotte aménagée qui se situe au dessus du golf de Brive
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Petits regards de lutins végétaux que l'on trouve sur une falaise longeant la route reliant Bellet aux Escrozes
et qui accueille également les stations étonnantes et verticales des droséras à Brive
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Il est possible que ce soit la grotte où un autre ermite, moins connu à Brive que Saint Antoine, ait résidé dans les temps immémoriaux du VIème siècle,
Un Gondulphe devenu le légendaire Saint Gondon par la suite et ayant laissé peut être son nom au lieu dit Ségondou sous Chastanet
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Une hépatique presque facile à reconnaître qui aime avoir le dos rond : jolie station tout près du Viaduc de la Planchetorte
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Asplénium lancéolé, l'une des fougères patrimoniales de la commune,
fréquente exclusivement les petites niches sous les surplombs à Brive..
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Les Anthocérotes forment un embranchement ancestral chez les Bryophytes.
Quelques espèces existent en Europe qui ont l'air de se retrouver à peu près tous sur les grès suintants de Brive,
ici regroupées par ma main, mais en proximité dans la nature.
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Le débat entre les genres Gongylanthus et Southbia est ouvert pour cette hépatique à feuilles dont j'apprécie le rangement ordonné des feuilles.
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es Escrozes, u
La Campanille est l'une des plus petites campanulacées de nos régions, assez bien présente sur les parois humides et bien éclairées.
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Une image tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun avec le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin (CENL) au début des années 2010
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Dumortiera hirsuta : hépatique à thalle foncé, uni et lisse vivant au fond des grottes toujours ouvertes vers le nord
et bien pourvues en humidité, celle-ci fréquente en général les lointaines montagnes dans des pays plus chauds.
L'une des innombrables raretés végétales que l'on peut trouver au sud de la commune.
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L'abrupt dans le virage de la route entre Bellet et les Escrozes, une zone où se côtoient fougères rares
et un grand nombre d'espèces de Bryophytes mais aussi les Droséras de Brive.
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Les Droséras sont des plantes carnivores beaucoup plus habituées à être rencontrées dans les tourbières que sur la verticalité d'une falaise
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Riccia est un genre de Bryophyte, ordre des Marchiantales qui regroupe les hépatiques à thalle.
Les riccies forment des rosettes ou hemi-rosettes de quelques mm jusque 3 cm de diamètre,
avec un thalle qui ne se distingue pas de la racine, de la tige et de la feuille.
Les riccies semblent être de très anciennes plantes, présentes depuis plus de 420 millions d'années
et parmi les premières à se reproduire de façon sexuée.
Brive par sa géomorphologie très favorable, les parois suintantes par exemple,
accueille un nombre impressionnant d'espèces de ce genre assez méconnu par ailleurs et qu'il est difficile d'étudier.
Comme les autres "mousses" elles sont capable de développer leur végétation avec des températures peu élevées,
ainsi on peut aller à leur rencontre les mois où l'humidité favorise leur croissance,
souvent en dehors des créneaux saisonniers des botanistes de la flore vasculaire.
Ce genre mériterait une attention particulière sur Brive, tant il est bien représenté en espèces,
qui révèle une fois de plus les conditions exceptionnelles que présentent les grès de Brive pour les débuts de la vie biologique .
Pour illustrer ce genre Riccia, j'ai élaboré quelques 5 planches regroupant sur chacune d'elles
4 différentes espèces en général de ce que j'ai pu ou cru déterminer.
Les indications des noms des espèces sont pour certaines données sous toutes réserves.
J'ai utilisé notamment le livre de la société britannique étudiant les Bryophytes (British Bryological Society)
qui est relativement complet et accessible à l'amateur que je suis et que je revendique.
Dans cet ouvrage qui fait référence en Europe, seule une dizaines d'espèces de Riccia sont décrites,
une preuve de plus quand on voit le nombre d'espèces rencontrées à Brive
de l'exception que doit représenter la commune en France et en Europe sur cette biodiversité particulière des Bryophytes ..
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Une nouvelle image tirée de l'exposition présentant notre travail effectué en commun
avec le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin (CENL) au début des années 2010
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La charrette peinte en bleu....charrette orne un petit abri au-dessus du golf de Brive mais ce n'est pas la seule qu'on puisse trouver dans ces conditions ...
j'ai le souvenir d'avoir rencontré dans ce secteur des grès du Trias plus de 15 lieux de la sorte ...
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Voici un insecte dans la mousse bien moins reconnaissable que sa version femelle que l'on reconnait lumineusement : le ver luisant.
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Le monde entremêlé des Bryophytes et des Lichens et sans doute bien caché pour une micro faune qui parfois en sort.
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Un petit exemple de la micro faune (Orotoniscus), sans doute proche des cloportes, ici sur la "salade fraîche" des fossombronias (hépatiques) dont on voit les fructifications.
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