Les zones de transition entre les sols basiques issus des couches géologiques dolomitiques constituant les puys de Brive et les sables siliceux sableux plus acides issus des grès du Trias sous-jacents sont parfois certainement influencées par les marnes supérieures et leurs sels minéraux qui s'agglomèrent dans les cuvettes et irrégularités du socle gréseux. La végétation rencontrée dans ces zones reflète cette adaptation aux variations rapides du sol par la présence de nombreuses espèces moins inféodées au Ph du sol qui peut aussi se trouver plus neutre. Nous le constatons facilement sur le coteau ouest de Chèvrecujols occupé depuis sa déprise agricole par une végétation de type sempervirente qui fait penser au matorral méditerranéen. Nous avons ici un mélange à peine compréhensible de ligneux toujours verts et d'origine méridionale qui correspond également à l'exposition chaude optimale de cette zone qui induit une végétation assez unique en Limousin. Une série de photos suit dans cette page pour illustrer la biodiversité rencontrée sur ces milieux.
Un chemin baigné par la lumière pour descendre vers les affleurements et les zones remarquables quant à leur composition floristique du vallon que je nomme Michelet-Rose : à peu près la totalité des 9 luzernes et 2/3 des trèfles de l'ex-région Limousin y sont présents.
Une vue de la prairie de la zone évoquée ci dessous avec les affleurements propices aux plus petites espèces.
Cordulegaster : bidentata et non pas bidentatus marqué sur la photo : Une des grandes et rares espèces d'odonates qui parcourent parfois la campagne sud de Brive.
L'Orchis brulé une des orchidacée qui apprécie les sols variés mais assez proche de la neutralité quant au Ph.
Orchis brulé en prairie calcicole ici mais la photo aurait pu être prise sur le cristallin limousin.
L'Orchis bouc et les labelles démesurés de ses fleurs
L'Azuré porte-queue, un papillon puissant migrateur qui passe régulièrement sur les hauteurs de Brive.
Le délicat Lin de France est ici sur les affleurements du Trias à Brive mais peut se retrouver sur les calcaires du Causse corrézien.
La Sésie du peuplier : lépidoptère d'une famille (les sesiidae) aux espèces que l'on rencontre rarement, parfois ils sont visibles quelques jours au plus fort de l'été.
Vénus et ses attributs : ici c'est son beau miroir mais dans la flore locale on peut aussi trouver le cheveu, le nombril, le peigne, manque le fameux sabot pour sortir ...
Pourra-t-on voir encore ce tableau coloré de la moisson briviste avec l'abandon progressif des cultures ou l'appropriation des terres pour étendre la carrière ...
Les coquelicots servent de symboles pour dénoncer l'emploi intempestif et dangereux de pesticides dans l'agriculture
Parmi les 4 espèces de coquelicots présents sur Brive, voici l'Argémone, rare en région , ses pétales ne se recouvrent pas ...
Les grands coquelicots trouvent parfois refuge sur les murets qui ornent encore quelques hameaux au sud de Brive.
La végétation sempervirente dans une zone boisée sous et au sud-ouest du quartier de Chèvrecujols
L'Ascalaphe soufré s'arrête un moment quand le soleil est masqué par un cumulus de passage.. Ce n'est pas une libellule mais un névroptère ...
Le chardonneret et sa robe bigarrée
Un hyménoptère aux couleurs brillantes et reflets métalliques sur des fleurs de fenouil une plante pas si commune sur Brive.
La petite Violette sur une lavande plantée dans un jardin au sud de Brive...
Un Scolie à six taches : un grand hyménoptère fréquentant le panicaut révèle par sa présence l'influence méridionale qui se fait de plus en plus sentir sur Brive
Le Demi deuil dans sa variation sexuée sur la luzerne cultivée
Un duo improbable mais révélateur d'une zone de transition : Zygaena fausta fréquentant plutôt les zones chaudes et calcaires et Trichius sp. habitué à des milieux plus frais
Le Souci obscur chez nous, éclaire ici la prairie en fin d'été et à l'automne : Oxymore ... quand tu nous tient ... .
Une grande orchidée que l'on retrouve aussi bien sur les zones marneuses très humides des puys mais aussi dans les fonds alluviaux des vallons gréseux. Espèce indicatrice des prairies de fauche qui se font de plus en plus rares
Le Sérapias langue une orchidacée méridionale qui cherche la chaleur mais qui est indifférente aux deux principaux substrats de Brive.
L'Ancolie sur le Puy Lenty , fréquente plutôt les talus plus frais du grès ou du cristallin en Limousin.
La Huppe fasciée au hameau de Labrousse
Le lézard vert (aujourd'hui appelé Lacerta bilineata) aime se reposer en place chaude et ensoleillé.
La principale mare à l'est du Puy lenty envahie par les myriophylles et quelques petits nénuphars ... Chaque point d'eau prend une importance cruciale dans la répétition des sécheresses que connait le Bassin de Brive depuis quelques années
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Page actualisée en février 2020 - Dominique GAUDEFROY NAVIGATION DANS LES PAGES CONSACRÉES À LA BIODIVERSITÉ DU SUD-CORRÈZE |